Printemps au pays de la sève et de la paille

Lors de mes expéditions au jardin, à chaque printemps, je récolte les couleurs vives de mes fleurs sous l’oeil perçant de mes poules, omniprésentes. Leur regard impitoyable de dinosaure me fascine.

Le parallèle avec les fleurs m’est apparu pour la première fois grâce à l’air fier de mon coq, avec sa flamboyante crête rouge, qui m’a rappelé une photo de tulipe, aux pétales écarlates.  Côte à côte, la fierté de mon coq en prenait soudain un petit coup dans l’aile, la comparaison avec cette fleur échevelée donnant une part de féminité au macho de la basse-cour.

Puis, par un jeu de similitudes entre les couleurs, les formes, ou sur un ressenti purement personnel, les associations entre poules et fleurs sont venues petit à petit composer cet ensemble de diptyques, donnant fière allure à ces mères pondeuses souvent inconsidérées.

Je ne me lasse pas de ce spectacle que m’offre la Nature, année après année. Je poursuis donc cette série au fil des saisons et des poules que le renard veut bien me laisser.